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Actualité éditoriale de l’écologie politique – 2015/2016

- 29 juillet 2016

L’actualité éditoriale de l’écologie politique depuis novembre 2015

Octobre 2015

Novembre 2015

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Février 2016

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Septembre 2016

Octobre 2016

Octobre 2015

Capture d’écran 2016-07-29 à 12.25.35.pngPertubateurs endocriniens, lobbyistes et eurocrates : une bataille d’influence contre la santé

Stéphane HOREL

La Découverte, 334 pages, 12.99€

C’est l’histoire d’une lutte d’influence qui a un impact sur votre vie, votre petit déjeuner, les testicules de votre fils, le cerveau de votre nièce. En 2009, l’Europe a lancé un compte à rebours : elle a décidé de réglementer les perturbateurs endocriniens et même d’en interdire certains. Omniprésents, ces produits chimiques se nichent dans les pesticides ou les peintures, les tongs ou le shampoing, les lasagnes et votre organisme. Suspectés de participer à l’augmentation des maladies « modernes » comme l’infertilité, les cancers du sein et de la prostate, le diabète ou l’obésité, ils font partie des plus grands défis de santé publique aujourd’hui. Mais les enjeux économiques sont colossaux et les industriels toujours aux aguets. À Bruxelles, leurs puissants lobbies s’activent dans les coulisses des institutions européennes pour influencer cette décision qui menace leurs affaires.
Après trois ans d’enquête et le dépouillement de milliers de pages de documents confidentiels, Stéphane Horel lève le voile dans ce livre sur ces stratégies employées par les lobbies de la chimie, des pesticides et du plastique et leurs alliés pour court-circuiter la réglementation. Ces documents permettent une incroyable plongée dans l’intimité de la correspondance entre lobbyistes et fonctionnaires de la Commission européenne. En direct de la « bulle bruxelloise » où la complaisance à l’égard de l’industrie semble la norme, cette enquête en forme de thriller raconte aussi le combat de ceux qui résistent à l’influence pour défendre une certaine idée de l’intérêt général et de la démocratie.

Capture d’écran 2016-07-29 à 14.33.05.pngLe fil rouge de l’écologie

entretiens avec André GORZ

Editions de l’EHESS, 109 pages, 9.00€

Pionnier de l’écologie politique, André Gorz révèle sa persistante actualité dans cette discussion inédite et peu convenue sur des thèmes variés – du rapport de l’humain avec la nature à l’usage des technologies, de la cause féministe au rôle des intellectuels.
Ces trois entretiens – parus en 1990, 2003 et 2005 – révèlent l’actualité de la réflexion d’André Gorz sur le sens de la vie. Associant une critique du travail aliéné et une vision écologiste de la « bonne vie », son utopie est celle d’une civilisation du temps libéré : elle suppose un divorce entre le travail, qui doit être réduit, et le revenu, qui doit être garanti, afin que chacun tout au long de la vie puisse se livrer à une multiplicité d’activités autodéterminées – créatives, solidaires, militantes.
« André Gorz a mûri, au fil de livres engagés de nature à la fois philosophique et sociopolitique, une réflexion existentielle sur le sens de la vie contrarié par la mégamachine capitaliste qui réduit l’être humain à la fonction de travailler et consommer. » (Willy Gianinazzi)

Capture d’écran 2016-07-29 à 12.14.20.pngLes Saboteurs du climat

Nicolas DE LA CASINIÈRE

Seuil, 144 pages, 10.00€

Le changement climatique, à qui la faute ? Vous, moi, les Etats, les riches, les pauvres ? Oui, mais pas seulement. Derrière les émissions de gaz à effet de serre, des multinationales et des banques s’obstinent au nom du profit à maintenir le vieux monde, fondé sur le charbon, le pétrole ou le gaz. Elles financent les climato-sceptiques et influencent les gouvernements par un lobbying d’autant plus intense qu’il est caché. Elles soutiennent une agriculture industrielle désastreuse et une déforestation dramatique. Elles brandissent l’éco-blanchiment pour détourner les regards.
Dans cette enquête fourmillant d’informations méconnues, Nicolas de La Casinière démonte les ressorts de la mécanique qui empêche une lutte résolue pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une mécanique où de grandes groupes français, comme Total, Société générale ou Michelin, jouent un rôle notable. Pour enrayer le changement climatique, il faut empêcher de nuire les saboteurs du climat. En commençant par bien les connaître.
Nicolas de la Casinière est journaliste, écrivain et illustrateur. Il est le correspondant à Nantes de Reporterre et de Libération.
Ce livre est édité en partenariat avec Reporterre, le quotidien de l’écologie sur Internet.

Capture d’écran 2016-07-29 à 12.09.16.pngSortons de l’age des fossiles!

Maxime COMBES

Seuil, 288 pages, 18.00

Les entrailles de la Terre contiennent suffisamment de pétrole, de gaz et de charbon pour déclencher le chaos climatique. Prendre au sérieux le réchauffement climatique implique de laisser dans le sol la majorité des réserves d’énergies fossiles connues. Pour survivre, nous sommes donc condamnés à apprendre à vivre sans brûler des énergies fossiles dangereusement surabondantes.
Ceux qui tergiversent, ceux qui s’y refusent, ceux qui étendent la logique extractiviste en forant toujours plus loin et toujours plus sale, ceux qui professent que les marchés, la finance ou les technosciences vont sauver le climat nous détournent de l’essentiel. Ils gaspillent le temps et les ressources dont nous avons besoin pour enclencher la transition.
Nous ne nous résignons pas au naufrage planétaire. Contre l’extractivisme, les hydrocarbures de schiste, les grands projets inutiles et la marchandisation de l’énergie et du climat, nous inventons aujourd’hui les contours d’un monde décarboné, soutenable et convivial de demain. Il est temps de sortir de l’âge des fossiles. La transition, c’est maintenant !
Maxime Combes est économiste et membre d’Attac France, engagé dans les mobilisations citoyennes autour des grands enjeux environnementaux et énergétiques nationaux et mondiaux. Également contributeur du magazine en ligne Basta ! (bastamag.net), il est coauteur de l’ouvrage publié par Attac, La nature n’a pas de prix (Paris, LLL, 2012) et de Crime climatique stop ! (Seuil, « Anthropocène », août 2015).

Capture d’écran 2016-08-03 à 15.13.32.pngLettre à un Inuit de 2022

Jean MALAURIE

Fayard, 168 pages, 15.00

« Voici bientôt soixante ans que je parcours l’Arctique, du Groenland à la Sibérie, ses immenses déserts glacés habités par des sociétés ancestrales au destin héroïque.

Adressée aux citoyens du grand Nord, cette lettre est un cri d’alarme : Résistez mes amis ! En n’acceptant l’exploitation des richesses pétrolières et minières de l’Arctique qu’avec votre sagesse. L’Occident est mauvais et nous avons besoin de vous. Le matérialisme nous conduit à notre perte.

Puisse le citoyen inuit de 2022 voir le rêve des explorateurs se réaliser : un pôle non pollué où règnera un humanisme écologique. Il est urgent de reconnaître la prescience des peuples premiers et de prendre enfin humblement conscience que leur volonté obstinée de respecter cette nature ne fait pas d’eux des retardataires, mais des précurseurs. Telle est la force de leur pensée sauvage. »

Ce vibrant appel est celui d’un ambassadeur de bonne volonté de l’Arctique à l’Unesco qui observe, avec un regard angoissé, la disparition d’une part de l’intelligence humaine et de ses mystères.

Capture d’écran 2016-08-03 à 16.27.07.pngOsons !

Nicolas HULOT

Les Liens qui Liberent, 96 pages, 4.90 €

Ce manifeste écrit par Nicolas Hulot est un cri du cœur, un plaidoyer pour l’action, un ultime appel à la mobilisation et un coup de poing sur la table des négociations climat avant le grand rendez-vous de la COP21. Il engage chacun à apporter sa contribution dans l’écriture d’un nouveau chapitre de l’aventure humaine, à nous changer nous mêmes et par ce biais à changer le monde.

Diagnostic implacable, constat lucide mais surtout propositions concrètes pour les responsables politiques et pistes d’action accessibles pour chacun d’entre nous, cet ouvrage est l’aboutissement de son engagement et de sa vision en toute liberté des solutions à « prescrire » avant et après la COP21. L’urgence est à l’action. En 12 propositions concrètes, Nicolas Hulot dresse, avec sa Fondation, une feuille de route alternative pour les États et suggère 10 engagements individuels pour que chacun puisse également faire bouger les lignes à son niveau.

Depuis 40 ans, Nicolas Hulot parcourt la planète. Témoin de sa lente destruction, il a décidé de devenir un des acteurs de sa reconstruction. Au côté de sa Fondation pour la Nature et l’Homme ou en parlant aux oreilles des décideurs, il contribue à faire évoluer les mentalités.

Lforet.pnge climat qui cache la foret

Guillaume SAINTENY

Rue de l’échiquier, 272 pages, 18.00

La priorité accordée aujourd’hui au climat par les États, les ONG, les médias, est-elle justifiée ? Sa place dans les politiques environnementales n’est-elle pas excessive ? Soulever cette simple question apparaît, en soi, iconoclaste, dégage un parfum de scandale et s’apparente à une démarche politiquement incorrecte, tant il semble communément admis que « la lutte contre le réchauffement climatique » constitue la mère de toutes les batailles environnementales. Entendons-nous bien : des milliers d’études scientifiques ont mis en évidence un phénomène de changement climatique. Toutefois, cette question a pris, depuis les années 1990, une importance telle qu’elle en vient non seulement à dominer les politiques environnementales, mais aussi à les escamoter voire à leur nuire.
Or, si le changement climatique constitue incontestablement un enjeu environnemental majeur, il n’apparaît pas plus important que la pollution de l’air, la pollution de l’eau, l’érosion de la biodiversité voire la dégradation des sols. Guillaume Sainteny le démontre en comparant, par exemple, le nombre de décès prématurés dus à ces phénomènes, leurs coûts économiques ou encore la hiérarchie des constats et recommandations des grandes organisations internationales.

entre.pngL’entreprise au défi du climat

Frédéric BAULE, Xavier BECQUEY, Cécile RENOUARD

Editions de l’Atelier, 200 pages, 19.00

Les modèles économiques fondés sur une consommation sans cesse plus grande d’énergie fossile provoquent une hausse des températures qui menace la vie même de la planète. Face à ce défi climatique et à l’épuise­ment de l’ensemble des ressources fournies par la Terre, les entreprises sont placées devant un dilemme : faut-il attendre une invention scienti­fique qui résoudrait comme par miracle le problème, laisser les États et les ONG réparer les dégâts d’une production qui n’aurait pas les moyens de se décarboner, ou commencer dès maintenant à agir au sein même des lieux où se crée la richesse ?

Écrit par deux cadres dirigeants ayant travaillé au sein d’Alstom et de Total et une spécialiste de l’éthique des affaires, ce livre montre, exemples à l’appui, que les entreprises ont des marges de manœuvre pour opérer les révolutions nécessaires à la préservation du climat. Après avoir mis en perspective les questions énergétiques et climatiques, expliqué la gravité des enjeux, Frédéric Baule, Xavier Becquey et Cécile Renouard repèrent, sans gommer les freins et les blocages, les leviers qui permettent aux entreprises de prendre une part décisive à la préservation du climat.

Réussir ce défi peut s’avérer passionnant. Il est à portée de main. Les vrais obstacles ne sont ni technologiques ni financiers mais managériaux et stratégiques, politiques et éthiques. L’entreprise ne peut pas en effet se réduire à une question de résultat financier, de cash et de cours de bourse. Elle constitue d’abord une manière d’agir et de transformer le monde au service de biens communs locaux et mondiaux.

Capture d’écran 2016-08-03 à 16.02.02.pngClimat : y voir clair pour agir

Sebastien BALIBAR

Le pommier, 17.00

La Terre se réchauffe, les conférences internationales sur le Climat se succèdent, mais les États tardent à agir ensemble. Il est pourtant urgent de prendre des mesures vigoureuses à l’échelle mondiale pour réduire la pollution de la Planète et éviter la catastrophe que les climatologues prédisent.

Au carrefour des problèmes de climat et d’énergie, le physicien Sébastien Balibar résume l’état de nos connaissances et les prédictions des climatologues pour l’avenir, avant d’en déduire l’objectif commun qui doit guider les politiques énergétiques des États.

Dans tous les pays, il faut réduire les émissions de « gaz à effet de serre » en dessous d’une tonne et demie par habitant et par an. Nous en sommes très loin pour l’instant, et certains pays comme les États-Unis, le Canada ou l’Allemagne plus que d’autres comme la France, la Suède et même la Chine. Tous devront faire des efforts mais certains auront besoin d’aide.

L’auteur passe en revue, analyse, critique et propose des solutions qui permettront aux différents pays de choisir les scénarios de transition énergétique les mieux adaptés à leur situation propre, ceux qui leur permettront d’atteindre l’objectif commun. La comparaison qu’il détaille entre la France et l’Allemagne est particulièrement instructive.

Capture d’écran 2016-08-03 à 16.46.10.pngQue feriez-vous si vous saviez ? Des climatologues face à la désinformation

Catherine GUILYARDI, Eric GUILYARDI

Le pommier, 190 pages, 17.00 €

Ce livre raconte l’aventure d’une communauté humaine, celle des climatologues, engagés comme peu de chercheurs avant eux et à cette échelle, dans un combat loin de leurs laboratoires. Et quel combat !

Comment, quand on est climatologue, faire entendre l’urgence climatique sans être ni inaudible, ni alarmiste ? Et ce dans un monde hypermédiatisé où les négateurs du climat ont tribune ouverte dans certains médias ? De l’autre côté du micro comment, quand on est journaliste, relayer la parole des spécialistes du climat sans la déformer ? Comment, pour l’un comme pour l’autre, arriver à toucher le citoyen et lui faire comprendre qu’il est encore temps d’agir ?

Capture d’écran 2016-09-27 à 15.41.01.pngÉco-urbanisme. Défis planétaires, solutions urbaines

Jean Haëntjens, Stéphanie Lemoine

Écosociété, 120 pages, 14.99 €

Urbanisation fulgurante, concentration des richesses, fractures sociales, hausse de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre… Depuis quelques années, l’organisation des villes s’est imposée comme une clé pour relever les principaux défis économiques, sociaux et écologiques de notre temps.

Longtemps considérées comme des sources de problèmes, les villes sont de retour sur le devant de la scène politique. Elles sont désormais regardées comme les lieux où s’inventent toutes les solutions : des nouveaux modèles économiques (circulaire, collaboratif, résilient…) aux systèmes énergétiques émergents (solaire, méthanisation, géothermie…), en passant par des modes de mobilité novateurs (transports par câble, voiture électrique, vélos…), des formes culturelles inédites (art urbain, festivals, événements…) et des pratiques de la démocratie renouvelées (participation citoyenne, cité wiki…).

L’éco-urbanisme est cette approche transversale qui vise à donner à toutes ces initiatives la cohérence qui leur manquait. « Nous avons cherché à montrer que cette mutation laissait le champ libre à de nombreux possibles et que nous en étions tous acteurs », écrivent Jean Haëntjens et Stéphanie Lemoine. Ils présentent dans cet ouvrage des exemples concrets de villes préfigurant, aux quatre coins de la planète, les écocités de demain.

L’enjeu est de taille : selon les deux auteurs, l’organisation des villes pourrait devenir, au XXIᵉ siècle, une « ressource » aussi importante que le pétrole au XXᵉ siècle et la terre agricole dans les sociétés pré-industrielles.

Novembre 2015

Gaz.pngaz de schiste : le choix du pire

Jacques AMBROISE, Jean-Marc SEREKIAN

Sang de la Terre, 304 pages, 19.00

La menace des gaz de schiste couve toujours en Europe où les groupes pétroliers et parapétroliers sont sur le pied de guerre. Bien que nul n’ignore les risques de la fracturation de la roche-mère, le Parlement européen a sabordé la charte de l’environnement en allouant, en mars 2014, un substantiel budget aux forages d’exploration de son territoire. Parfaitement conscients des risques environnementaux et sanitaires, les peuples d’Europe sont entrés en résistance, rendant difficile la compréhension de l’aveuglement des élites politiques.
À l’ère du déclin pétrolier, la guerre mondiale de l’énergie, commencée avec ’14-18′, se réactive progressivement. Dès lors, l’inimaginable boucherie de la Grande Guerre, que l’on sait être une volonté des classes dirigeantes, éclaire les incompréhensibles décisions de l’élite actuelle. Alors que les énergies fossiles, qui avaient permis la seconde révolution industrielle et la croissance du nouveau pouvoir des élites, s’épuisent rapidement, s’ouvre ce que l’on peut appeler la Grande Guerre des gaz de schiste à l’ère du déclin pétrolier.


solutions.pngDéveloppement durable, écologie, réchauffement climatique… des solutions, rien que des solutions

Michel GIRAN

Maxima Laurent du Mesnil, 462 pages, 18.80

1000 initiatives concrètes pour préserver la planète et leurs sites web pour agir localement Agir pour la sauvegarde de la planète ? Oui mais comment, à notre niveau, chacun d’entre nous peut-il s?engager à le faire concrètement et durablement ? Devant l?ampleur de la tâche, nous sommes nombreux à nous demander : que puis-je faire pour apporter ma contribution aux efforts communs de développement d?une politique plus respectueuse de l?environnement et du vivant ? À cette question, cet ouvrage nous apporte non pas une mais des centaines de réponses ! Dans tous les domaines (industrie, service à la personne, technologie, agriculture, consommation…), dans tous les secteurs d?activité (gestion de l?eau, automobile, recherche scientifique, communication…), sur tous les continents… le livre de Michel Giran explique, décrit et dresse l?inventaire extraordinaire des multiples initiatives et réalisations, de toute nature et de toute taille, que développent des chercheurs, des associations ou des entreprises pour rendre notre monde plus solidaire et préserver la planète.

Capture d’écran 2016-09-27 à 18.18.21.pngLoos-en-Gohelle

Philippe CHIBANI-JACQUOT 

Les petits matins, 192 pages, 15.00 

Commune du bassin minier du Pas-de-Calais, Loos-en-Gohelle a connu une métamorphose : la ville sinistrée par la crise du charbon est devenue une ville pilote du développement durable. Cette histoire est celle des élus, des habitants, des entreprises et des associations qui ont fait éclore des centaines d’initiatives et de mobilisations tissant aujourd’hui la trame d’une transition écologique globale du territoire.

Pendant trente ans, il a fallu être un peu visionnaire pour imaginer qu’un jour le bassin minier serait reconnu Patrimoine mondial de l’Unesco et que les terrils seraient des îlots de biodiversité propices à la promenade du dimanche. À Loos-en-Gohelle, ils y ont cru.

Loin de l’imagerie du village d’Écolos-Gaulois fonctionnant en autarcie, la trajectoire de Loos-en-Gohelle démontre aussi que chaque ville, chaque territoire, peut trouver les ressources pour conduire un projet de transition écologique à la mesure de l’enjeu climatique.

Capture d’écran 2016-08-04 à 12.49.24.pngActiver l’économie circulaire, comment réconcilier l’économie et la nature

Nicolas BUTTIN , Brieuc SAFFRÉ

Eyrolles, 260 pages, 22,00 €

Que ce soit d’un point de vue économique, social, environnemental ou même sanitaire, le gâchis est partout. Il est à la croisée de la plupart des maux actuels : pollution, réchauffement climatique, raréfaction des ressources, de la biodiversité et impacts sur notre santé. Ce sont ces constats et ces aberrations qui nous incitent chaque jour à penser et à agir différemment pour accompagner un changement profond de pensée et de modèle sociétal.

La méthodologie proposée dans cet ouvrage est basée sur une double démarche :

Le design thinking, qui consiste à passer par la co-création entre les acteurs, le prototypage rapide et l’amélioration continue pour trouver et mettre en place de nouvelles idées et dispositifs.

Le biomimétisme, c’est-à-dire s’inspirer des 3,8 milliards d’années de R & D de la Nature pour repenser les systèmes, les matières ou les formes.

Les auteurs accompagnent les entreprises, collectivités et associations pour repenser leurs produits et services, pour les rendre plus rentables d’un point de vue économique mais aussi plus vertueux pour leurs utilisateurs et la Nature.

Tall.pngransition energetique, Comment fait l’Allemagne,

Vincent BOULANDER

Les petits matins, 176 pages, 14

En mars 2015, plusieurs régions françaises connaissent un pic de pollution aux particules fines. Une rumeur envahit alors les réseaux sociaux : et si cette pollution provenait des centrales à charbon allemandes ? Logique, après tout : puisque l’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire, ses centrales à charbon doivent tourner à plein…
Pourtant, depuis plusieurs années, l’Allemagne s’est lancée dans un projet ambitieux : réduire d’au moins 80 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 tout en sortant du nucléaire. Cette transition énergétique outre-Rhin, ou Energiewende, nourrit de nombreux fantasmes en France. Pour les uns, le prix de l’électricité flamberait et l’Allemagne serait sous la menace d’un black-out généralisé en raison de « l’intermittence » des énergies renouvelables ; pour d’autres, chaque foyer allemand serait désormais en capacité de produire sa propre énergie.
Loin des caricatures, l’ambition de ce livre est donc de démêler le vrai du faux. À travers une étude précise et factuelle, Vincent Boulanger, journaliste installé en Allemagne et spécialiste des énergies renouvelables, nous aide à comprendre l’Energiewende : ses origines, ses succès, ses échecs et les zones d’incertitude. À l’heure où la France vient de se doter d’une loi de transition énergétique, il nous donne tous les éléments pour tirer des leçons de l’expérience allemande.

Capture d’écran 2016-08-01 à 10.44.33.pngPour une transition sociale-ecologique, Quelle solidarité face aux défis environnementaux ?

Eloi LAURENT, Philippe POCHET

Les petits matins, 80 pages, 10

Comment accélérer la transition de nos économies et de nos sociétés vers le bien-être et la soutenabilité ? Alerter sur le « péril climatique » ne suffira pas : la peur paralyse davantage qu’elle n’incite à agir. Il faut proposer un récit commun positif, qui mobilise le principe de justice sociale. Car les crises écologiques renforcent les inégalités, tout comme les inégalités accroissent les dégâts environnementaux.
Pour cela, nous disent les auteurs, il est nécessaire de redéfinir le progrès social à la lumière du défi écologique, en visant l’égalité, l’emploi et la protection sociale. Quels instruments de justice environnementale mettre en place ? Suffira-t-il de « verdir » le capitalisme ou faudra-t-il changer de paradigme économique ? Quel rôle pour les syndicats dans la transition ? Comment mutualiser les nouveaux risques pour en minimiser l’impact ?
Ce livre avance dix propositions pour faire de la transition sociale-écologique un nouvel horizon démocratique.

Capture d’écran 2016-08-01 à 10.47.40.pngZéro fossile, désinvestir du charbon, du gaz et du petrole pour sauver le climat

Nicolas HAERINGER

Les petits matins 112 pages, 7

Quel est le point commun entre la fondation de l’acteur Leonardo DiCaprio, l’université de Glasgow, la ville de San Francisco, le quotidien britannique The Guardian ou encore la Fondation Rockefeller Brothers ? Ces institutions ont décidé de mettreun terme à leurs investissements dans le secteur
des combustibles fossiles. Elles rejoignent ainsi le mouvement pour le désinvestissement, aux côtés de quatre cents autres acteurs ayant renoncé à soutenir les projets les plus néfastes pour le climat.
Lancée en 2012, cette campagne repose sur une idée simple : si nous voulons maintenir le réchauffement global sous la barre des 2 °C, nous devons laisser 80 % des combustibles fossiles dans le sous-sol. Pour cela, il faut donc sensibiliser, sinon contraindre, les investisseurs et les inciter à rediriger leurs capitaux vers des solutions durables pour soutenir la transition vers un futur 100 % renouvelable : le désinvestissement est une nécessité climatique, un impératif éthique, un choix financier raisonnable et une revendication démocratique.
Nicolas Haeringer présente les principaux arguments en faveur du désinvestissement et montre quels sont les outils à développer pour porter cet engagement auprès des décideurs français.

Capture d’écran 2016-08-01 à 11.04.55.pngRestaurer la Nature ? Pour une philosophie des artefacts naturels

Marion WALLER

Editions de l’eclat, 144 pages, 12

Peut-on restaurer la nature comme on restaure un monument? Dans un contexte d’urgence environnementale, surgissent ainsi des lieux hybrides: forêts reconstruites, écosystèmes reconstitués, zones ‘naturelles’ protégées, alimentant le mythe d’une nature retrouvée. Du fait de cette double appartenance, ils témoignent, pour une conception étroite de l’écologie, d’un accroissement de la mainmise de la technique humaine sur l’environnement. Mais à ce mythe d’une nature intacte, le livre oppose un point de vue fondé non plus sur un absolu de nature, mais sur l’idée d’un soin responsable apporté par l’homme. S’impose alors le concept d’artefact naturel (comment définir un nid d’oiseau fabriqué par un humain, par exemple?), qui ouvre des perspectives inédites pour la philosophie de l’environnement.

Capture d’écran 2016-08-01 à 11.05.39.pngDemain, un nouveau monde en marche

Cyril DION

Actes Sud, 360 pages, 22.00

Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales que traversent nos pays ?

En 2012, Cyril Dion prend connaissance d’une étude, menée par vingt-deux scientifiques de différents pays, annonçant la disparition possible d’une partie de l’humanité d’ici à 2100. Cette nouvelle fait à peine l’objet d’un traitement de seconde zone dans les médias. Considérant qu’amplifier le concert des catastrophes ne fonctionne pas, il décide de partir, avec l’actrice-réalisatrice Mélanie Laurent et une petite équipe, découvrir à quoi notre monde pourrait ressembler si nous mettions bout à bout certaines des meilleures solutions que nous connaissons déjà dans l’agriculture, l’énergie, l’économie, l’éducation et la démocratie.
Villes produisant elles-mêmes leur nourriture et leur énergie, systèmes zéro déchet, entrepreneurs et municipalité créant leur propre monnaie pour empêcher la spéculation et l’accaparement des richesses, peuples réécrivant eux-mêmes leur Constitution, systèmes éducatifs pionniers, ils découvrent partout des femmes et des hommes qui changent le monde.
En reliant ces initiatives, ils mettent au jour une nouvelle philosophie, une communauté de pensée entre tous ces acteurs qui ne se connaissent pas. Un nouveau projet de société…

Capture d’écran 2016-08-01 à 11.07.30.pngAménager les paysages de l’après-pétrole

Régis AMRBOISE, Odile MARCEL

Editions CATM, 128 pages, 9.00

L’ère des énergies fossiles abondantes et bon marché des xxe et xxie siècle a favorisé le déploiement des voies rapides et des grands bassins urbains, effaçant radicalement les configurations territoriales héritées des âges précédents. Aujourd’hui, la raréfaction de ces ressources et les menaces que notre mode de développement fait peser sur le fonctionnement de l’atmosphère terrestre comme sur le milieu vivant invitent nos sociétés à revoir leur modèle et à l’affiner. Pour remédier au gaspillage des terres dû à l’urbanisation incoordonnée, pour éviter le temps excessif passé dans les trajets et les déséquilibres graves sur les écosystèmes qu’induisent les modes d’exploitation
intensifs de l’agriculture, nous devons imaginer des solutions neuves. Le monde de l’après-pétrole reste à inventer. En retrouvant le fil conducteur du paysage et de ses spécificités, en se fondant sur les singularités locales, en associant les habitants aux décisions à prendre, la transition vers un développement durable et harmonieux en sera facilitée. Une nouvelle voie s’ouvre en faveur d’un aménagement des territoires plus économe et susceptible d’apporter une vie meilleure aux générations à venir.

Capture d’écran 2016-08-03 à 16.30.17.pngLe crépuscule fossile

Geneviève FERONE-CREUZET

Stock, 250 pages, 19.00 €

De quoi fossile est-il le nom ? D’une source d’énergie, d’une civilisation, d’un modèle économique, d’un système de valeurs ?

Parmi les énergies fossiles, le pétrole a été le maître de tous les arbitrages géopolitiques, économiques et financiers, au point de créer une nouvelle civilisation : la civilisation fossile, dominée par une nouvelle race de seigneurs. Cette civilisation est entrée dans un crépuscule, un long crépuscule flamboyant dans lequel ces élites, relayées par des lobbys in fluents, con fites dans leur toute puissance, tentent encore de ranimer la flamme d’une croissance éternelle. Quel paradoxe : eux qui ont tant contribué à l’accélération de l’histoire humaine, prenant des risques inconsidérés, sont aujourd’hui à la tête des forces conservatrices uniquement focalisées sur la préservation de leur rente.

Comment dès lors lutter contre ces forces adverses et faire émerger une conception nouvelle du bien commun ? Un nouveau modèle de civilisation postfossile ?

Capture d’écran 2016-09-27 à 15.35.16.pngCreuser jusqu’où? Extractivisme et limites à la croissance

Yves-Marie Abraham & David Murray (dir.) 

Écosociété, 384 pages, 20.00 €

Partout, l’heure est à l’intensification de l’exploitation industrielle des « ressources naturelles ». Forêts, eau douce, minerais, sable, rivières, faune sauvage, gaz de schiste, pétrole, terres fertiles, paysages grandioses : tout y passe ! La justification de ces efforts est partout la même : cette exploitation est un facteur de croissance essentiel dont il serait fou de ne pas profiter alors que les emplois manquent et que les États sont endettés. C’est le choix de l’extractivisme. Si ce phénomène suscite des débats, ceux-ci ne portent généralement que sur les conditions de l’exploitation de ces richesses : qui va vraiment profiter de ces ressources ? Comment ne pas faire trop de dégâts en les mettant à profit ? Est-ce le bon moment de les exploiter ?

Et si, au lieu de se préoccuper de la bonne façon de partager ce « gâteau » (sans trop salir la nappe), on s’interrogeait plutôt sur la pertinence même de le consommer ? Avons-nous vraiment besoin d’harnacher de nouvelles rivières, d’exploiter toujours plus de gisements de pétrole et de minerais, d’ouvrir de nouveaux territoires aux touristes, d’intensifier les cultures et l’élevage animal ? Ne s’agit-il pas d’une fuite en avant, sur un chemin qui ne mène nulle part, sinon à la destruction pure et simple de notre habitat terrestre et de nos sociétés ? Ne pourrions-nous pas vivre aussi bien, voire mieux, sans pratiquer ce type d’exploitation ? Si oui, à quelles conditions ?

Les auteur.e.s s’attaquent à ces questions difficiles en dénonçant la logique de l’extractivisme avant d’en souligner les principales limites physiques. Les effets destructeurs et irréversibles du processus économique sur les ressources naturelles dites « non renouvelables » (énergies fossiles, minerais, etc.) étant déjà à l’œuvre, les auteur.e.s s’attellent à décrire les alternatives possibles à ce « modèle de développement » : low-tech, transition énergétique, résistance autochtone et philosophie du buen vivir… Ils nous invitent à changer de paradigme pour penser les pistes d’actions nécessaires dans un futur post-extractiviste. Car à force de creuser, nous arrivons bel et bien aux limites de notre unique planète.

Capture d’écran 2016-09-29 à 17.22.22.pngLa France en danger. Changement climatique, nul n’est à l’abri

Alice LE ROY, Marc LIPINSKI

Editions Plon, 304 pages, 16.90

À la veille de la Conférence internationale sur le climat dont Paris sera l’hôte en décembre 2015, ce livre propose un tour de France des nouveaux périls climatiques qui nous concernent directement, sur nos territoires, pour mieux s’y préparer. Alice Le Roy et Marc Lipinski sont les auteurs du documentaire qui passera en prime time lors d’une soirée exceptionnelle sur France 2 fin novembre.

Qu’on le veuille ou non, la menace climatique a fait irruption dans nos vies.

Des événements météorologiques extrêmes frappent partout dans le monde. La France ne fait pas exception : canicules, tempêtes, submersions marines, inondations, fonte accélérée des glaciers alpins, autant de signaux d’alarme qui doivent faire réagir.

Ce livre propose un tour de France des territoires qui ont pris la mesure de ces nouveaux périls pour mieux s’y préparer. Citoyens, élus et experts décryptent les signes avant-coureurs et surtout nous alertent sur la nécessité de modifier en profondeur nos modes de vie. Ecoutons-les !

Décembre 2015

Capture d’écran 2016-08-01 à 11.49.18.pngL’écologie au secours de l’économie,Inventer les outils d’une nouvelle propriété

Rodrigue COUTOULY

l’Harmattan, 260 pages, 27.00

Comment expliquer notre difficulté à relancer l’économie ? Cet ouvrage explore une hypothèse originale : la reprise ne se fait pas car nous atteignons les limites de nos ressources naturelles. L’auteur travaille donc sur les différentes pistes possibles pour construire le développement durable d’une société et d’une économie qui retrouveraient leur cohérence. Les solutions devront s’appuyer sur des politiques publiques imaginatives, audacieuses autant que réalistes, particulièrement en matière de fiscalité et d’investissement.


Janvier 2016

Capture d’écran 2016-08-02 à 17.28.07.pngDéfendre la ZAD

Collectif Mauvaise Troupe

Éditions de l’éclat, 49 pages, 3€

À l’automne 2015, le gouvernement a annoncé que démarreraient au plus vite les travaux de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il a martelé sa volonté d’expulser la zad de l’ensemble de ceux qui l’habitent et la cultive. Avec les efforts conjugués des tractopelles de Vinci et des grenades de la gendarmerie, il entend tenter, une fois encore, « dès que possible », de venir à bout de tout ce qui pousse et vit dans ce bocage.

C’est pourquoi nous avons voulu dès que possible faire paraître ce petit livre, éclaireur et annonciateur d’un livre à venir, pour appeler partout à défendre la zad et, à travers elle, tout l’espoir contagieux qu’elle contient dans une époque plombée.

La conviction qu’il est possible d’arrêter les projets destructeurs de ceux qui prétendent nous gouverner et de se libérer du joug de l’économie. L’aspiration à inventer ici et maintenant d’autres manières d’habiter le monde, pleines et partageuses. Cet espoir s’ancre dans une histoire commune, riche des élans de dizaines de milliers d’insoumis et de liens indéfectibles soudés par le temps. Cette brève nouvelle politique invoque quelques fragments décisifs de cette aventure, comme autant de conjurations face à la menace et de repères éclatants pour l’avenir.


Capture d’écran 2016-08-01 à 11.59.02.pngUne autre histoire des « Trente Glorieuses », Modernisation, contestations et pollutions dans la France d’apres-guerre

Céline PESSIS, Sezin TOPÇU, Christophe BONNEUIL

La Découverte, 320 pages, 24.00

Comme était doux le temps des « Trente Glorieuses » ! La démocratisation de la voiture et de la viande ! L’électroménager libérant la femme ! La mécanisation agricole éradiquant la famine ! La Troisième Guerre mondiale évitée et la grandeur nationale restaurée grâce à la dissuasion nucléaire ! Etc. Telle est aujourd’hui la vision dominante de cette période d’« expansion », objet d’une profonde nostalgie passéiste… au risque de l’aveuglement sur les racines de la crise contemporaine.
À rebours d’une histoire consensuelle de la modernisation, cet ouvrage dévoile l’autre face, noire, du rouleau compresseur de la « modernité » et du « progrès », qui tout à la fois créa et rendit invisibles ses victimes : les irradié.e.s des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie, les ouvrier.ère.s de l’amiante ou des mines d’uranium contaminé.e.s, les rivières irrémédiablement polluées, les cerveaux colonisés par les mots d’ordre de la « croissance » et de la publicité…
Les conséquences sociales et environnementales des prétendues « Trente Glorieuses », de leur mythologie savamment construite par les « modernisateurs » eux-mêmes, de leurs choix technico-économiques et de leurs modes de vie, se révèlent aujourd’hui très l

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